Les objets en tôle
Leur histoire
Lorsqu’on pense aux jeux d’antan, les jouets en tôle sont l’une des premières choses qui viennent à l’esprit. La tôle, matériau solide, léger et facile à sculpter en toutes sortes de personnages et accessoires, a été populaire et prisée par les fabricants depuis la fin du XIXe siècle.
Un jouet mécanique en métal (anglais: tin toy) est un jouet fait de fer-blanc et peint avec des couleurs vives par la chromolithographie ou peint à la main pour ressembler à un personnage ou un véhicule. De nombreuses marques ont participé des années 1920 aux années 1970 à l'essor de ce type de jouet
Les jouets en tôle ont marqué l’histoire du divertissement depuis la Révolution industrielle. Leur démocratisation, leurs origines et leur attractivité pour les collectionneurs de jouets anciens en font des objets uniques et prisés.
Avant la fin du XIXe siècle, les jouets n’étaient pas commercialisés. C’est grâce à l’industrialisation à partir de 1870 que les usines de jouets se sont multipliées. Le bois et le papier mâché ont peu à peu laissé place au métal, et à la fin des années 1870, le marché des jouets en tôle imprimée s’est développé avec des jouets tels que les toupies et les petites cuisines. Les bateaux de guerre en tôle ont fait leur apparition vers 1900. L’invention du premier Meccano remonte à 1898 par Frank Hornby, qui a conçu ce jeu de construction à base de pièces en métal, de vis et d’écrous
Issmayer, Lehmann, Fernand Martin, Märklin, Schuco, Dinky toys, Bing et TippCo sont les grands noms des jouets en tôle.
Des années 1920 aux années 1970, on voit apparaitre des marques comme Joustra (française) ou Paya (espagnole) ou Günthermann (allemande). JEP & Citroën sont les marques des grandes autos-jouets des années 1920-1930.
Au XXe siècle, ces jouets étaient destinés aux enfants alors que maintenant, ce sont plutôt des jouets de collection destinés à un public adulte.
À ce jour, le jouet mécanique, disparu depuis les années 1980 revient à la mode grâce à des refabrications chinoises utilisant les mêmes moules en métal.
Certains jouets mécaniques en tôle sont aujourd'hui très recherchés, surtout s’ils sont anciens. Par exemple, l’automate-jouet “La Blanchisseuse” fabriqué autour de 1910 par Fernand Martin est un objet qui représente les métiers traditionnels et intéresse à la fois les collectionneurs d’antiquités et les amateurs de jouets anciens.
Fernand Martin, passionné de petits jouets, a créé sa première fabrique de jouets à Paris et est devenu un mécanicien astucieux en concevant des mécanismes d’horlogerie pour animer ses personnages. Il a déposé de nombreux brevets pour faire face à la concurrence et ses jouets en tôle sont devenus de véritables témoignages de la société de l’époque. Ils représentent une grande variété de métiers de rue, tels que les coiffeurs, les livreurs, les marchands de marrons ou les blanchisseuses.
Les jouets anciens en tôle ont une histoire riche et variée, imprégnée des évolutions technologiques et culturelles de notre société. De la démocratisation grâce à la Révolution industrielle aux productions japonaises destinées au marché américain, ces jouets en tôle ont évolué au fil du temps.